Le choc des Titants: Cm Punk/Jericho

CM Punk, nous sommes tous d’accord sur le sujet, est un arriviste. Le véhément détracteur tatoué au look de méchant hollywoodien a changé la donne l’été dernier en se plantant en face du TitanTron pour détruire les fondements de la WWE. Son redoutable “Pipe Bomb” a tellement ébranlé l’édifice que depuis, Monday Night Raw ne cesse de voir défiler les représentants de l’autorité. Il a aussi remporté deux fois le titre de Champion de la WWE et s’est rebaptisé le « Meilleur du Monde » en levant son titre. Le parcours de Punk est unique – révolutionnaire, on peut le dire – et pourtant, à Raw SuperShow, lundi soir, Chris Jericho s’est présenté sur le ring, avec sa veste clignotante et tout, pour traiter le Champion de la WWE de « copieur ».
Selon Jericho, Punk n’est pas qu’un pâle copieur, mais le pire d’une légion d’imitateurs qui cherchent à s’approprier et souiller l’héritage formidable de Jericho. Punk, quant à lui, a largement démonté ces accusations mais à l’approche de leur match à WrestleMania, dont l’enjeu sera le titre de Punk, la question reste en suspens : Pour Jericho, qu’est-ce que Punk lui a volé exactement ?

Le Saint de la Seconde Cité a d’une certaine façon suivi les traces de Jericho. Avant que Punk ne se baptise le Sauveur Straight Edge, Jericho était revenu à la WWE avec le mantra “Sauve-nous Y2J”, et ils ont tous deux été Champion Incontesté de la WWE, même si les circonstances étaient différentes. Ceci dit cependant, peut-être que ce que nous voyons est moins une imitation de Jericho qu’une évolution du mouvement créé par Jericho à la base.
Jericho et Punk sont peut-être deux champions complètement différents des autres sur le papier – des auto-proclamés "non-conformistes" qui sont allés à contre-courant et ont travaillé d’arrache-pied dans les compagnie indépendantes du monde entier pour arriver à la WWE. Les deux champions ont dû se réinventer constamment pour rester dans la course. La dernière incarnation de Jericho était stupéfiante au premier abord, un signe avant-coureur de destruction clignotant qui voulait agacer l’Univers de la WWE en refusant de parler alors qu’ils applaudissaient son retour. Ainsi, il présentait l’Univers de la WWE comme des hypocrites – un autre terme pour « moutons » – qui prenaient ce qui leur était présenté sans poser de question ni avancer d’opinion.
Jericho a bâti sa révolution en renforçant sa présence et son rythme de travail, et ses accusions envers Punk ne sont que la conséquence de cet état d’esprit. Il croit que le champion lui a volé quelque chose et par extension, l’Univers de la WWE se rend coupable d’acclamer un imposteur de champion. Il s’est frayé son chemin au-travers d’un Royal Rumble Match, d’un Elimination Chamber, et d’une bataille royale pour être sûr de se retrouver face à Punk et maintenant, il remet les normes en question et essaie de chambouler la situation comme il l’a toujours fait par le passé : la sueur et le travail.
Cependant, on peut argumenter que Punk a trouvé un moyen de faire tout ça, mais en mieux.
Au cours de l’été 2011, le Saint de la Seconde Cité a remis en question une culture qui, selon lui, empêchait les Superstars douées mais anticonformistes de développer leur plein potentiel et qui freinait les foules trop enthousiastes. Punk a fait là ce que Jericho n’a jamais fait. Il a cité des noms, il a remué le linge sale, il a autopsié la culture d’entreprise de la WWE. Depuis, certains membres de la WWE se sont mis en demeure de relever le défi Punk, tandis que le public le salue comme un révolutionnaire qui a plus ou moins pris de force la place de numéro un que selon lui on lui refusait.
Jericho, il faut le dire, ne s’est jamais engagé dans cette voie. Il a été patient, s’est longtemps baladé dans les pompes de l’homme « correct et honnête » qu’il se félicitait d’être et a réussi dans tous les domaines. Pourtant, Punk choisit l’entêtement militant au détriment de la décence et de l’honnêteté. Et bien que leurs réussites respectives soient un modèle à retenir, on se doit de dire ce qu’il en est : Jericho est hué quand il dit être le « Meilleur au Monde », et ceci, depuis des années. L’Univers de la WWE a pris le parti de Punk depuis le jour où celui-ci a prononcé cette même devise, il y a huit mois.

Peut-être que c’est la solution. Peut-être que le vrai problème, ce n’est pas que Punk a volé quelque chose à Jericho ou qu’il l’a imité. Peut-être que Punk, par son arrogance, n’a fait que perfectionner la formule de Jericho. Si Punk représente une menace pour l’héritage de Jericho, ce ne sera pas parce qu’il est un copieur. Il a simplement élevé le concept révolutionnaire de Punk à de nouvelles hauteurs et l’Univers de la WWE, ces juges suprêmes, l’ont accepté. Voilà ce que Punk a déclaré lundi soir. La foule semblait être d’accord. Peut-être que c’est surtout ça qui fait peur à Chris Jericho.
Jericho a bâti sa révolution en renforçant sa présence et son rythme de travail, et ses accusions envers Punk ne sont que la conséquence de cet état d’esprit. Il croit que le champion lui a volé quelque chose et par extension, l’Univers de la WWE se rend coupable d’acclamer un imposteur de champion. Il s’est frayé son chemin au-travers d’un Royal Rumble Match, d’un Elimination Chamber, et d’une bataille royale pour être sûr de se retrouver face à Punk et maintenant, il remet les normes en question et essaie de chambouler la situation comme il l’a toujours fait par le passé : la sueur et le travail.
Cependant, on peut argumenter que Punk a trouvé un moyen de faire tout ça, mais en mieux.
Au cours de l’été 2011, le Saint de la Seconde Cité a remis en question une culture qui, selon lui, empêchait les Superstars douées mais anticonformistes de développer leur plein potentiel et qui freinait les foules trop enthousiastes. Punk a fait là ce que Jericho n’a jamais fait. Il a cité des noms, il a remué le linge sale, il a autopsié la culture d’entreprise de la WWE. Depuis, certains membres de la WWE se sont mis en demeure de relever le défi Punk, tandis que le public le salue comme un révolutionnaire qui a plus ou moins pris de force la place de numéro un que selon lui on lui refusait.
Jericho, il faut le dire, ne s’est jamais engagé dans cette voie. Il a été patient, s’est longtemps baladé dans les pompes de l’homme « correct et honnête » qu’il se félicitait d’être et a réussi dans tous les domaines. Pourtant, Punk choisit l’entêtement militant au détriment de la décence et de l’honnêteté. Et bien que leurs réussites respectives soient un modèle à retenir, on se doit de dire ce qu’il en est : Jericho est hué quand il dit être le « Meilleur au Monde », et ceci, depuis des années. L’Univers de la WWE a pris le parti de Punk depuis le jour où celui-ci a prononcé cette même devise, il y a huit mois.

Peut-être que c’est la solution. Peut-être que le vrai problème, ce n’est pas que Punk a volé quelque chose à Jericho ou qu’il l’a imité. Peut-être que Punk, par son arrogance, n’a fait que perfectionner la formule de Jericho. Si Punk représente une menace pour l’héritage de Jericho, ce ne sera pas parce qu’il est un copieur. Il a simplement élevé le concept révolutionnaire de Punk à de nouvelles hauteurs et l’Univers de la WWE, ces juges suprêmes, l’ont accepté. Voilà ce que Punk a déclaré lundi soir. La foule semblait être d’accord. Peut-être que c’est surtout ça qui fait peur à Chris Jericho.